"Bien sà »r que je suis féministe. Toute femme qui réfléchit doit l’être, non ?" répondait un jour l’artiste Pipilotti Rist à une journaliste télé. Quel bonheur, cette réponse franche et sans complexes. Qu’est-ce que ça peut nous changer de ces pitoyables faux-fuyants, style « Je suis pas féministe, mais là je dois quand-même dire que…  ». Ou pire encore, le couteau dans le dos, comme : « Oh, les féministes, je n’ai rien contre, mais moi…  ».
Osons prononcer le Mot ’Féminisme’. Ne nous laissons pas réduire au silence par ceux qui, pris d’angoisse à l’idée de ce que la force des femmes pourrait changer dans cette société, n’ont eu de cesse de dénigrer le mot, d’en faire une insulte, pour nous diviser et nous affaiblir.
Changeons l’espace public, qui reste désespérément étanche aux revendications féministes, à leur expression et à leur représentation. Scumgrrrls se veut une brèche dans cet espace public, un interstice par laquelle s’engouffreront notre joie militante, nos doutes et réflexions brà »lantes, nos colères et grognements, nos rires, l’écho de la lutte et de la pensée des femmes.
Parce que le féminisme est divers tout en restant unique, emprunte différentes langues, différentes pensées, différentes pratiques, Scumgrrrls se veut un espace ouvert à de multiples cultures, d’ici, de là -bas et d’ailleurs, à des multiples identités et sexualités , lesbienne, queer, hétéro, butch, transgenre et autre, ainsi qu’à deux langues, l’anglais et le français, langues d’adoption des membres de notre comité de rédaction cosmopolite, et surtout langue d’origine de certains articles.
Ce premier numéro va à la rencontre du public, va à votre rencontre. C’est une aventure que nous trouvons excitante. Nous vous souhaitons la contagion et une impatience renouvelée à chaque numéro.
Moi qui pensais que notre société allait à sa perte, à cause des féministes, des lesbiennes, des homosexuels et de toutes ces filles qui ne se marient plus et préfèrent poursuivre une carrière plutôt que de soutenir celle de leur mari, me voilà rassurée grâce à un article de The Economist du mois de Décembre 2001.
Godemichés, dildos, vibrateurs et autres jouets sexuels sont encore bien peu connus dans nos contrées. Si chaque ville moyenne des Etats-Unis s’enorgueille de son échoppe dans le domaine, si de pareilles boutiques s’établissent à Londres ou en Allemagne, on ne peut pas dire qu’on est près de voir s’ouvrir une succursale de Good Vibrations ou Toys in Babeland (2 illustres magasins de sex toys) Rue du Midi.
Qu’est-ce qui peut bien situer le dildo/gode comme carrefour de pensées actuellement ? En effet les réflexions fleurissent, elles sont riches et en plein développement. Si l’on peut dire que le sujet est d’abord l’évocation d’un univers de sex-shop, d’autres contextes existent : les Queers théories, le Post- Structuralisme, le Cyber- Féminisme…
Male dominance means that society creates a pool of prostitutes by any means necessary so that men have what men need to stay on top, to feel big, literally, metaphorically, in every way… (Andrea Dworkin, 1997).
Faire de la pub, c’est facile. D’ailleurs les agences de pub regorgent de soi-disant créateurs, d’habiles talents, d’imaginatifs... Chaque année ils s’attribuent même des prix. Et pourtant, toute pub sexiste ressemble à une autre pub sexiste. Rien d’étonnant, dans ce registre, les "créateurs" obéissent en coeur à une charte morale toute simple (simpliste ?) déclinée en 12 commandements qui ne se distinguent que par leur premier degré sans finesse.
Over the past 15 years a growing number of films construct female characters as the agents of violence as they seek justice or revenge. Deborah Jermyn argues that a substantive new generic development, in the form of the female ‘psychopath’, has taken place in Hollywood’s psychological thrillers since the late 80s. While acknowledging these films to be essentially reactionary texts, Jermyn illustrates how the ‘bitches from hell’ can be read as offering progressive or oppositional posibilities for female spectators.
Pourquoi une fille devient lesbienne ? Un jour, sur le web, une fille de Singapour me fournit une théorie tout à fait personelle. Le Feng Shui dit : quand un homme et une femme font l’amour et l’homme jouit avant la femme, l’enfant sera une fille. Inversément, si c’est la femme qui jouit d’abord, ce sera un garçon. Ma correspondante, ouvrant un nouveau chapitre sur ces vénérables écrits, avançait la vision de la lesbienne comme le fruit heureux d’une union où l’homme et la femme jouissent en même temps.
Feminists have always searched of strategic ways to make politics work for increased equality between women and men. Sometimes the strategies have been softly persuasive, other times uncompromising, and oftentimes taking to the streets have been the only and principal political strategy to convince politicians to take political action for women’s rights.
Voilà déjà 9 ans ( !) que nous avons commencé l’aventure des Scum Grrrls. Nous voulions créer le magazine qui nous manquait, celui que nous aurions voulu lire nous-mêmes, un magazine qui aurait un regard différent et résolument féministe. Nous voulions un ancrage en Belgique mais la liberté de parler de questions locales et globales, nous voulions faire rire, mais aussi traiter de sujets plus (...) lire la suite de l'edito.