2 ou 3 choses qui m’énervent... dans les boîtes homos
Une lesbienne c’est méchant, c’est pas beau, ça frappe et ça n’a pas de thune : quelle horreur ! Un gay, c’est gentil, c’est joli, ça baise et ça a du fric : quel bonheur !
On ne peut que ressentir une certaine fatigue et un peu de fatalisme, surtout nous les féministes, en voyant comment les Américains ont élu (pour de vrai cette fois) leur chef de guerre tribale G.W. Bush, et comment les gouvernements danois, autrichien, britannique et hollandais mènent une offensive de droite nationaliste en Europe (face aux autres pays qui ont l’air de suivre sans états d’âme). Mais il est tout aussi important que nous parvenions à ne pas tenir compte des plus puissants des puissants, en toute lucidité, et regardions vers d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres temps, afin d’y trouver l’inspiration nécessaire à la résistance et à la créativité féministes ! Observer les utopies de femmes est un moyen de trouver des imaginaires alternatifs, et c’est ce que nous vous proposons de faire grâce au dossier de ce numéro-ci ! Allez aussi jeter un coup d’oeil sur notre coup de colère à propos du sexisme à l’oeuvre dans les boîtes homos ou sur une critique pleine d’humour des représentations ordinaires de la sexualité féminine. Tout ceci et bien plus encore dans ce numéro ... Et souvenez-vous : le Scum Grrrls peut être lu à la toilette, bien sà »r, mais peut aussi idéalement vous accompagner à une terrasse de café où, on l’espère, vous profiterez du soleil printanier et estival !
Une lesbienne c’est méchant, c’est pas beau, ça frappe et ça n’a pas de thune : quelle horreur ! Un gay, c’est gentil, c’est joli, ça baise et ça a du fric : quel bonheur !
Vendredi 18 mars, je m’installe confortablement devant mon poste de télévision pour une soirée pépère (mémère plutôt) lorsque je tombe sur une émission scientifique édifiante. C’est une émission de la RTBF, soit le service public belge, qui s’intitule Du Baiser au Bébé. Le ton est donné. Sur le site de la chaîne de télévision, voici comment est présenté le programme :
Dans les pays germanophones, suivre un cours d’autodéfense est presque un rituel initiatique pour toute féministe. Aux Pays-Bas, l’autodéfense féministe a connu un âge d’or qui a culminé avec son intégration dans les programmes officiels de prévention contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Aux États-Unis, l’autodéfense pour femmes est souvent une affaire lucrative pour certain/e/s expert/e/s, autoproclamé/e/s. Par contre, dans les pays francophones, l’autodéfense passe inaperçue. Tellement inaperçue que cette pratique féministe est ignorée même de certaines féministes. Cette méconnaissance est sans doute liée à certaines idées reçues sur l’autodéfense, mais aussi †et peut-être surtout †avec son caractère radicalement féministe.
"The mere act of riding a bicycle is not in itself sinful and if it is the only means of reaching the church on a Sunday, it may be excusable." Such was the recommendation of a women’s magazine to a young lady in 1885.
Feminist UTOPIA (Feminist GOOD PLACE and NO PLACE) and some DYSTOPIA Utopia … ? The word ‘utopia’ is a mix of the Greek words ‘eutopia’ (good place) and ‘outopia’ (no place). The word ‘utopia’ does evoke the idea of a perfect place, but it is also a non-existing place, as what we imagined to be perfect, seldom is actually flawless in reality…
Le Cyborg Manifesto de Donna Haraway est parfois cité comme un exemple d’utopie féministe contemporaine. Ce texte place dans l’indéterminé, l’inconnu, l’avenir des corps humains, dans un monde, où les frontières des corps humains, des corps sexués/genrés, se brouillent, les corps se confondent à ceux d’autres vivants, animaux, organismes et aussi avec les machines... Un monde qui met au défi les identités politiques rassurantes. Le Manifesto est une invitation à accueillir les possibles insoupçonnés de ces couplages, c’est un appel à ne pas voir dans les nouvelles configurations des corps uniquement des dangers. Haraway s’inscrit dans un féminisme méfiant des revendications de pureté et d’innocence.
L’époque victorienne, soit la période pendant laquelle la reine Victoria régnait sur l’Angleterre (1819-1901), a livré à l’histoire une représentation particulière des femmes. Que les suffragettes soient nées à l’époque victorienne n’est sans doute pas un hasard tant les libertés des femmes y étaient réduites.
Malignes, fortes, belles, chiantes, rebelles, courageuses, tordues, douces, grandes, intelligentes, résistantes, malicieuses, sensibles … Nous avons toutes ressenti de la fascination devant ces femmes de notre enfance, qu’elles soient réelles ou non.
A woman has three duties under Islam, he said, “to pray, to serve her husband and not to commit immoral acts†. He also says that Afghan women have to choose whether they want freedom under Afghan custom and Islam or Western style. ‘He’ is the Chief Justice of the Supreme Court of Afghanistan and a prominent figure for the “reform†of the Afghan legal system and judiciary. When he says that women have to choose it sounds like a threat, and it is, because if a woman chooses, she will most probably have committed an immoral act, and for that she will suffer at the hands of her family and the Afghan legal system.
La plupart des commentaires sexistes envers les femmes sont fondés sur l’essentialisme, c’est à dire qu’on leur attribue des caractéristiques, qui seraient culturelles ou naturelles. On entend ainsi souvent dire que « les femmes sont sensibles  », « qu’elles ont l’instinct maternel  », ou, comme l’a récemment déclaré le président de l’université d’Harvard : « Des différences naturelles entre les sexes expliqueraient pourquoi les femmes sont moins nombreuses que les hommes à faire carrière en maths et en sciences  »
- Je ne sais pas ce qui m’arrive ; cela ne s’est jamais passé auparavant… En tout cas, cela n’a rien à voir avec toi ! - Ce n’est pas grave mon chéri ; cela peut arriver à tout le monde… Et l’homme de se prendre la tête entre les mains, vaincu par la honte.
Voilà déjà 9 ans ( !) que nous avons commencé l’aventure des Scum Grrrls. Nous voulions créer le magazine qui nous manquait, celui que nous aurions voulu lire nous-mêmes, un magazine qui aurait un regard différent et résolument féministe. Nous voulions un ancrage en Belgique mais la liberté de parler de questions locales et globales, nous voulions faire rire, mais aussi traiter de sujets plus (...) lire la suite de l'edito.